Il avait les yeux d'un gris très clair, comme un ciel sans soleil. Ses cheveux brillaient autant que le soleil. J'ai toujours admiré les longs fils d'or qui ondulaient autour de son visage fin et pâle. Je jouais chaque jour avec lui. Il était mon seul ami. Je l'admirai. Je l'aimais comme un frère. Il m'apprenait des nouveaux mots chaque jour. Tout ce qui sortait de sa bouche était une mélodie à mes oreilles. Je ne le quittai jamais. J'étais heureuse avec lui et triste lorsque l'on se quittait. Je le suivais où qu'il allait comme un tournesol suivant le soleil. Je lui vouais corps et âme. Je l'adorai, je l'aimais. Il m'a appris l'amitié. Il était gentil, drôle et ressemblait à un ange. C'était l'ange gardien qui est venu me sauver quand j'étais perdue et seule.

   Lorsqu'il a voulu quitter notre "territoire", une panique a envahi mon cœur. Alors j'ai dit que je quitterai aussi s'il partait. J'étais devenue dépendante de lui. Pitoyable, peut-être. Mais sa disparition soudaine m'aveuglait.

   Même à présent que je l'ai perdu de vue, je suis chaque jour à sa recherche. Il était mon premier ami. Je l'aimais beaucoup. Il faut que je le revois une dernière fois au moins. Il me manque. S'il veut me quitter, alors je dois lui dire "adieu" correctement. Je l'aimais trop.

   Il est celui qui m'a laissé les souvenirs les plus intenses et les plus beaux.

   Il avait des yeux très clairs et chaleureux. Ses cheveux coupés courts mettaient son visage rose pâle en valeur. Il était très gentil et joyeux. Je l'aimais beaucoup. Il m'a ouvert les portes d'un jardin rempli de promesse et de liberté. Chaque jour passé avec lui ressemblait à un miracle. Il était le soleil de ma journée, la lune de ma nuit, le sourire d'un visage, il m'avait volé mon cœur et mes regards lui étaient destiné.

   Je suis devenue très égoïste à partir de ce moment-là. Il était gentil avec tout le monde. Il ne gardait pas son sourire pour moi toute seule. Je ne le connaissais pas assez. Il ne me regardait pas autant que je le faisais. Je le voulais pour moi seule. J'ai voulu le forcer à rester avec moi. Mais le destin nous a séparés. Lorsqu'il est parti, je n'ai pas pu l'en empêcher. Puis, quand il est revenu, nous sommes devenus de parfaits étrangers l'un de l'autre. J'ai détruit le lien qui nous unissait. J'ai forcé ses sentiments. Je n'ai pas réussi à le garder auprès de moi. Mon seul regret, c'est que je n'ai pas fait un pas vers lui, lui dire qui j'étais, lui dire combien je l'aimais et m'excuser sincèrement auprès de lui. Mais il m'a sûrement oublié.

   Il a laissé un bon souvenir dans ma mémoire. Un des meilleurs. Je ne regrette pas de l'avoir rencontré. Je regrette juste de l'avoir forcé à avoir les mêmes sentiments que moi. Je ne le remercierai jamais assez de m'avoir laissé des souvenirs aussi marquants et d'avoir provoqué en moi des sentiments aussi profonds et joyeux.